- vénérable
-
• 1200; lat. venerabilis♦ Littér. ou plaisant Digne de vénération. « Un vénérable vieillard orné d'un cornet acoustique » (Martin du Gard). — Par ext. D'un âge vénérable : très vieux. ⇒ respectable. Cette vénérable institution.♢ N. Personne qui obtient le premier degré dans la procédure de canonisation. Vénérable, bienheureux et saint. — (1829) Président d'une loge maçonnique.Synonymes :- antique- séculaire● vénérable adjectif et nom masculin Président d'une Loge maçonnique. (On dit aussi vénérable maître.)vénérableadj. et n.d1./d adj. Litt. ou plaisant Digne de vénération. Vieillard vénérable. Une vénérable institution (le plus souvent en raison de son ancienneté).— âge vénérable: âge très avancé.d2./d adj. et n. Titre donné au président d'une loge maçonnique.⇒VÉNÉRABLE, adj. et subst.I. — AdjectifA. — Qui est l'objet d'un sentiment, d'un culte religieux rempli de respect. Vénérable bienheureux. La personne très-vénérable du Souverain Pontife (CLAUDEL, Corresp. [avec Gide], 1913, p. 214). Le vénérable curé d'Ars (H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 98).B. — 1. [En parlant d'une pers.] Qui est l'objet d'un attachement respectueux en raison de ses qualités, de son âge. Synon. estimable, honorable, respectable. Vénérable vieillard; vénérable maître. La vieille et vénérable famille des Bourbons (LAMART., Voy. Orient, t. 1, 1835, p. 31). Le vénérable inventeur de l'imprimerie (PROUST, Guermantes 1, 1920, p. 136).— P. plaisant. Vénérable matrone. La cuisse restée légère de la vénérable gambadeuse (PROUST, Sodome, 1922, p. 700).— P. méton. Qui est propre, qui appartient à une telle personne. Âge, air, aspect, barbe, tête vénérable. M. d'Andilly (...) devint ainsi par sa vieillesse prolongée et sereine, sous sa vénérable couronne de cheveux blancs, le vrai patriarche et comme le père de famille de Port-Royal (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 248).2. [En parlant d'une chose] Qui inspire le respect en raison de son âge. Arbre, bouteille vénérable. Un magnifique et vénérable exemplaire de l'édition princeps (A. FRANCE, Bonnard, 1881, p. 442). Jacques Thiriet (...) rapporta triomphalement de la cave une bouteille de vin vieux. C'était un vin vénérable, récolté dans les temps anciens, et qu'on gardait pour les grandes occasions (MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 184).II. — Subst. Personne qui est l'objet d'un attachement respectueux en raison de ses qualités, de son âge. Voici nos vénérables qui arrivent en corps pour fermer les portes de la guerre (GIRAUDOUX, Guerre Troie, 1935, II, 2, p. 98).— En partic.♦ RELIG. CATH. ,,Serviteur de Dieu dont la cause de béatification est introduite à Rome`` (Foi t. 1 1968). S'il y a lieu (...), le Vénérable est béatifié, puis canonisé (MARCEL 1938).♦ Subst. masc. Président d'une loge maçonnique, d'une société secrète. Le vénérable Beauquier du Doubs, vénérable de la Loge (BARRÈS, Cahiers, t. 2, 1907, p. 188). V. vente E 2 ex. de Chateaubriand.REM. Vénérablement, adv., p. plaisant. [Corresp. à supra I B 2] D'une manière qui inspire le respect; avec dignité. Une armée de valets (...) parés de livrées centenaires, galonnés d'armoiries sur toutes les coutures, avec tout le luxe vénérablement fané de la dernière des cours sacerdotales (GONCOURT, Mme Gervaisais, 1869, p. 94).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694, 1718: venerable; dep. 1740: vénérable. Étymol. et Hist. 1. a) XIIIe s. adj. « digne de respect, de vénération » (Règle du Temple, éd. H. de Curzon, p. 21: venerables freres); b) 1548 subst. désignant un prêtre (N. DU FAIL, Baliverneries, éd. G. Milin, p. 20, 240 [l'éd. de 1549 remplace ce terme par prebstre]); 2. 1829 titre de franc-maçonnerie (BOISTE). Empr. au lat. venerabilis « digne de respect ». Fréq. abs. littér.:1 093. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 2 222, b) 1 571; XXe s.: a) 1 576, b) 961.
vénérable [veneʀabl] adj. et n.ÉTYM. 1200; lat. venerabilis « respectable, auguste »; de venerari. → Vénérer.❖♦ Littér., plaisant ou religieux.1 Digne de vénération. || Des maîtres vénérables (→ Depuis, cit. 19). || Monument vénérable, consacré par la religion ou le souvenir. || Deux places augustes et vénérables, l'autel et la chaire (cit. 1). ⇒ Sacré, saint. || Cette vénérable institution.1 (…) des nœuds aussi vénérables que le sont ceux du mariage.Molière, George Dandin, II, 2.2 (Personnes). Dont l'âge inspire le respect. || De vénérables aïeules (→ Amulette, cit. 2). || Vénérable vieillard (→ Armer, cit. 26). ⇒ Patriarche. — (Choses). || Des chênes vénérables (→ Orme, cit. 1).1.1 C'est un digne Homme (…) un vénérable Vieillard, grand, majestueux; des cheveux blancs, (…) il inspire du respect (…)Restif de La Bretonne, la Vie de mon père, p. 181.♦ Par ext. || D'un âge vénérable : très vieux. ⇒ Respectable, antique, séculaire.3 (Mil. XVIe). Choses. Qui confère une marque d'honneur. || Une barbe vénérable. || Un titre vénérable.4 Qui suscite l'admiration et l'affection.2 Mademoiselle Baptistine était une personne longue, pâle, mince, douce; elle réalisait l'idéal de ce qu'exprime le mot « respectable »; car il semble qu'il soit nécessaire qu'une femme soit mère pour être vénérable.Hugo, les Misérables, I, I, I.5 N. a Relig. Celui, celle qui obtient le premier degré dans la procédure de canonisation. || Vénérable, bienheureux et saint. — Titre accordé à une personne décédée qui est en instance de procès de canonisation. || Bède le Vénérable.b Vénérable maître, et n. m. (1773), Vénérable : président d'une loge maçonnique.❖DÉR. Vénérablement.
Encyclopédie Universelle. 2012.